Si votre conjoint décédé a travaillé dans le secteur privé, vous ne devez pas excéder un certain niveau de ressources pour percevoir une fraction de sa retraite de base. Voici les plafonds de revenus requis cette année.
Qu’est-ce que la pension de réversion ?
Dès lors que vous êtes marié(e) et que votre époux ou épouse est décédé(e), vous avez le droit à une partie de la pension de vieillesse que votre mari ou votre femme touchait ou aurait dû toucher si il ou elle était parti(e) à la retraite. C’est ce que l’on appelle la pension de réversion.
La réversion n’est pas automatique : vous devez en faire la demande auprès du ou des régimes de retraite auxquels votre défunt conjoint était affilié. Les conditions pour bénéficier de la pension de réversion sont multiples et varient selon les régimes. Au total, il existe 13 régimes de réversion différents en France.
Pension de réversion du secteur privé : 54 % de la retraite de base du défunt
Les régimes de retraite de base du secteur privé exigent, par exemple, un plafond de ressources. Si vous êtes veuf ou veuve d’un salarié, d’un artisan, d’un commerçant, d’un chef d’entreprise ou d'un professionnel libéral (médecin, notaire, architecte, pharmacien, expert-comptable…), vous devez ainsi ne pas dépasser un certain niveau de revenus pour pouvoir toucher, à compter de vos 55 ans, la réversion de base, qui représente 54 % de la retraite de base de votre conjoint décédé.
Ce plafond équivaut à 2 080 fois le Smic horaire en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2025 si vous êtes célibataire ou à 3 328 fois ce Smic horaire si vous vous êtes remarié(e), pacsé(e) ou si vous vivez en concubinage. Une circulaire de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) datée du 23 décembre 2024 indique les montants de ces plafonds pour 2025.
Compte tenu de la revalorisation de 2 % du salaire minimum, le Smic horaire a été porté à 11,88 euros bruts au 1ᵉʳ janvier 2025. En conséquence, le plafond de revenus pour la pension de réversion de base est désormais fixé à 24 710,40 euros pour les conjoints survivants célibataires et à 39 536,64 euros pour ceux en couple.
L’immobilier et l’épargne partiellement pris en compte
Si vous travaillez, sachez que seuls 70 % de vos revenus professionnels seront pris en compte. Seront également intégrés dans vos ressources vos biens immobiliers (hors résidence principale et exploitation agricole) et vos placements à hauteur de 3 % de leur valeur ou encours. En revanche, les allocations chômage, les indemnités journalières versées en cas d’arrêt de travail et la majorité des prestations sociales (RSA, aides au logement, prestations familiales…) ne sont pas comptabilisées.
Si vous percevez une réversion de base du secteur privé et que votre situation financière évolue, vous êtes tenu d’en informer la caisse de retraite. Celle-ci pourra modifier le montant de la pension à la hausse ou à la baisse, voire en suspendre le versement. Une fois que vous serez vous-même à la retraite, vous pourrez demander une réévaluation de votre situation.